Le blog Droit administratif

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18 03 2008

« In memoriam » Jöel-Pascal Biays

Le professeur Joël-Pascal Biays est parti dans la soirée du 13 mars 2008, à l’âge de 55 ans. En dépit de sa relative discrétion dans les débats agitant la presse juridique, peu d’universitaires auront fait autant que lui pour le rayonnement du droit public français dans le monde francophone.

Il était prédisposé pour cela : son père, Philippe Biays, lui-même agrégé des facultés de droit, avait été nommé à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth à l’heureuse époque où des postes en dehors du territoire français étaient offerts aux lauréats du concours – par l’une des heureuses surprises de la vie, Philippe Biays fut le professeur du père du premier signataire de ces lignes. Rares sont les libanais qui peuvent se vanter de connaître aussi bien leur pays que Joël-Pascal Biays, lequel avait saisi l’occasion de son séjour pour sillonner le « pays du Cèdre » du Nord au Sud. Son imprégnation originelle dans la culture moyen-orientale le qualifiait particulièrement pour enseigner le droit musulman, comme il le fera longtemps après ; il était intarissable sur les spécificités des différentes confessions caractérisant les communautés libanaises, sur la ligne de démarcation à Beyrouth pendant la guerre, sur la plaine de la Bekaa…

Joël-Pascal Biays réussit le concours d’agrégation de droit public en 1990. Jusqu’en 1997, il partagera son temps entre les universités de Nice et de Grenoble, où il a enseigné la plupart des matières qui forment le droit public. En ces temps où l’interdiction de fumer dans les lieux publics n’était pas pleinement respectée, les couloirs niçois et grenoblois raisonnaient des imprécations du croisé de la lutte contre le tabagisme qu’était le professeur Biays.

Nous l’avons rencontré en licence en droit à l’université de Nice, en 1993. Toujours disponible malgré la multiplicité de ses charges d’enseignement, il nous avait incité à – et convaincu de – rejoindre l’Institut d’études politiques de Grenoble, où il dirigeait un séminaire.

A Nice comme à Grenoble, pour beaucoup d’étudiants, il incarnait « LE » professeur de droit. Il n’imposait pas les plans en deux parties, deux sous-parties, etc… : les pratiquant lui-même dans ses cours ou ses conférences de méthode, ses étudiants trouvaient presque naturel de reproduire cette manière de raisonner. Mais, Monsieur le Professeur, pourquoi seulement deux parties, lui demandait-on ? « Trois idées à la suite, c’est trop ; c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas ; deux idées l’une après l’autre, ça suffit pour l’auditeur ou le lecteur », répondait-il de sa voix si aiguë qu’elle était reconnaissable entre mille. Les copies, rendues souvent en retard, étaient toujours corrigées d’une marque de stylos qu’il chérissait et avec laquelle il écrivait ses lettres, qui rendait son écriture aussi rapidement familière que sa voix.

Toujours disponible pour participer aux conférences organisées par les étudiants, il défendait becs et ongles, en deux parties bien sûr, sa conception de la France, très fidèle à celle du Général de Gaulle.

Au début des années 2000, Joël-Pascal Biays a cherché à donner un nouvel élan à sa carrière. La présidence de l’université Pierre-Mendès-France à Grenoble l’a tentée un moment. Mais par un concours de circonstances, il avait appris que le poste de coordonnateur à l’Institut du droit des affaires internationales de l’université du Caire était sur le point de se libérer. Le téléphone à peine raccroché avec son interlocuteur du ministère des Affaires étrangères, il se rendait le jour même au quai d’Orsay pour présenter sa candidature, prenant le premier TGV en partance de Grenoble. Il voulait retourner en Orient, comme professeur cette fois : les postes à Beyrouth ayant disparu, ce fut le Caire – ce qui lui permis d’ailleurs de retourner au Liban.

Au cours des quatre années qu’il a passé au Caire, Joël-Pascal Biays a redonné à « l’Ecole Française de Droit du Caire », comme elle s’appelait jadis, les lustres qu’elle avait avant 1940. Il y fit venir les meilleurs universitaires français, et pris lui-même en charge nombre d’enseignements.

Depuis septembre 2007, Joël-Pascal Biays était recteur adjoint de l’université de Galatasaray à Istanbul. Ses nouveaux collègues ont immédiatement perçu le profit pour l’université qu’ils pourraient tirer de sa présence. On peut le voir à l’œuvre ici, convaincant sans doute sans grande difficulté des lycéens de l’attrait de sa nouvelle université d’accueil. Le 10 mars 2008, il présentait aux étudiants une conférence donnée par l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin.

Joël-Pascal Biays est mort dans l’Orient qu’il aimait.

Au long de sa carrière, il aura formé une demi-douzaine d’agrégés de droit public, qui lui sont tous restés profondément attachés (Hafida Belrhali, Sébastien Bernard – actuel doyen de la faculté de Grenoble – Géraldine Chavrier…). Il aimait à nous rappeler qu’un de ses anciens étudiants, devenu membre éminent du Conseil d’Etat, Didier Casas, qui lui porte toujours une grande admiration, avait promis d’abonner sa fille Alexandra à l’AJDA si elle décidait de commencer des études de droit. Il aimait nous retrouver, en nous appelant traditionnellement par notre patronyme et avec une intonation dynamique tout à fait spécifique. De nos déjeuners estivaux dans le Sud de la France, nous garderons en mémoire son sourire, tout particulièrement quand il nous parlait d’Alexandra.

Il a constitué une centurie de maîtres de conférences – la dernière « promotion » des qualifiés de la section 02 du CNU comporte un de ses doctorants ; il a eu sous sa bienveillante autorité une cohorte de docteurs en droit, sans même parler des jurys de thèses auxquels il participait volontiers. Au-delà, il aura surtout eu des légions d’étudiants, en France, en Egypte et en Turquie.

Joël-Pascal Biays laisse ses bataillons d’anciens et actuels étudiants, parmi lesquels plusieurs étaient devenus des amis ; ils ont tous été fiers d’avoir un tel tribun à leur tête. Il a encouragé beaucoup d’entre nous. Nous aurons à cœur de faire vivre son absence, que l’admiration et la gratitude ne pourront hélas combler.

Commentaires

pjak dit :

je suis profondément attristé de cette nouvelle. M. Biays est le professeur qui a su me réconcilier avec le monde universitaire en général, et celui du droit en particulier, à une époque où je manquais de repères.

Il restera le meilleur professeur que j’ai jamais eu, malgré ses pertes de nos copies à l’autre bout du monde, ses cours à des horaires impossibles, et dont la plupart finissaient de toute façon par être annulées.
Il fait indiscutablement partie de ces professeurs qui ont marqué des générations d’étudiant, par sa façon de démontrer, et d’expliquer, par sa simplicité et par sa disponibilité et sa gentillesse.
Il est à l’origine de ma passion toujours grandissante pour le droit public. Je lui rend ici mon dernier hommage…

Pr. géraldine Chavrier dit :

Je suis également attristée par la nouvelle. JP Biays fut celui qui m’a enseigné le droit administratif général. Ses cours étaient limpides et passionnants. A chaque début de cours, il nous faisait un résumé de l’épisode précédent qui était époustouflant : en cinq minutes, il avait résumé parfaitement deux ou trois heures de cours et très clairement. C’était également une personnalité extrêmement attachante (même s’il nous servait invariablement les mêmes excuses pour justifier ses absences!).

Il est très largement à l’origine de ma vocation et je lui en serai toujours reconnaissante.

Je voudrais dire à son enfant qu’il ou elle a été conçu(e) l’année où il était mon professeur et qu’il était bouleversé, ému, heureux et bouleversé à l’idée de devenir père.

Je présente toutes mes condoléances à sa famille.

Pr. Nicolas Kada dit :

Je me joins aux commentaires précédents pour saluer la triple mémoire d’un juriste respecté, d’un professeur admiré et d’une personnalité singulière et attachante. Joël-Pascal Biays a littéralement donné envie à une cohorte d’étudiants (à Nice, à Grenoble… et en Orient) de poursuivre leurs études juridiques et de devenir enseignants-chercheurs. Je présente à mon tour mes sincères condoléances à sa famille et à ses fidèles amis.

Frédéric Laurie dit :

C’est une nouvelle bouleversante que d’apprendre le décès de Joël-Pascal Biays. Je m’associe aux condoléances présentées ici collègues, anciens étudiants et amis à sa famille.

Monsieur,
Votre cours de droit des entreprises publiques à Nice en 1995 fut un enchantement. Votre style, votre simplicité et la clarté de votre cours ont imprimé quantité de juristes, qui plus est d’hommes et de femmes.

Je ne peux m’empêcher de sourire en repensant à vos commentaires sur la gestion des entreprises publiques…Votre auditoire sortait du cours convaincu de la nécessité de poser un regard critique sur le droit positif.
Merci.

Guy LISSANDRO dit :

Outre pour ses amis, l’Université, c’est-à-dire les étudiants, a perdu un grand Monsieur.
Malgré l’écoulement du temps et le relachement des relations, mes pensées sont fortement pour toi et tes proches.

Emilie Akoun dit :

Je me joins à cet hommage. Le professeur Biays savait enseigner comme nul autre.

Je me souviens de ces illustrations, de ces "pics" adressés à tous les gouvernements, de ses anecdotes, de ses plans, de son incomparable esprit de synthèse, de ses courses dans les couloirs, de ses cours en retard ou annulés. Je me souviens de son cours de droit public économique, de son schéma des entreprises publiques. Que je reproduis aujourd’hui au tableau. Alors, un "ah d’accord…" se fait entendre.

Qu’il entende aujourd’hui mes respectueux remerciements.

Samira Mahfoudi dit :

Très Cher Professeur Biays,

La dernière fois que nous nous sommes parlés, mercredi 12 mars 2008, vous m’exprimiez tout votre bonheur et votre générosité et comme toujours vos encouragements m’allaient droit au cœur. Je fais partie de vos dernières doctorantes qui travaille sur le monde Arabe que vous aimez tant ! Vos dernières paroles étaient pour moi " Inch’Allah nous nous reverrons bientôt a Paris ou a Istanbul…"
Vous serai toujours présent dans mon Esprit Cher Professeur Biays et mon plus bel hommage serait de finir notre thèse " l’Egypte, puissance africaine"?
Paix a voter belle Ame
Votre doctorante et Amie Samira Mahfoudi

Didier Casas dit :

Je ne parviens pas à me faire à cette idée révoltante et profondément injuste que jamais plus je ne reverrai le professeur Biays. "Biays" – comme nous disions dans les couloirs de l’institut d’études politiques de Grenoble où j’ai eu l’honneur de le connaître et de suivre son enseignement l’année où lui-même y fut nommé – était d’abord et avant tout un pédagogue d’une exceptionnelle qualité, un de ces professeurs qui sait convaincre, éclairer, épater, séduire en somme.

Je me souviens comme hier de son premier cours dans l’amphi B, du moment où sa voix si inhabituellement aiguë et à laquelle on se faisait très vite, a surgi pour expliquer que le droit administratif n’était rien d’autre que le droit d’un équilibre inégalitaire entre l’intérêt général et les intérêts particuliers, le premier dépassant nécessairement et pour toujours, la somme des seconds. C’était déjà lui.

Lui, aussi, qui adorait les controverses politiques, qui n’aimait rien davantage que de forcer le trait pour apparaître, sur le plan politique, plus archaïque qu’il n’était en fait; lui, enfin, qui aimait passionnément l’Etat et une idée (certaine) de la France. Je me souviens l’avoir entendu participer vaillamment à un débat à l’IEP "contre" son collègue et ami Henri Oberdorff lors du débat passionné qui avait embrassé la France à l’occasion de la campagne préalable au referendum pour la ratification du Traité de Maastricht.

Tous, nous avons des souvenirs personnels avec Joël-Pascal Biays.

Il était bien difficile de résister à cet homme. Quand il vous disait, avec un sourire léger et une indescriptible lumière dans le coin du regard, "j’aimerais beaucoup que vous deveniez un collègue", on n’imaginait pas faire autre chose de son existence. Et quand, pourtant, deux ans plus tard, j’ai choisi une voie différente, je n’ai pu le faire qu’après avoir recueilli, non pas son aval – car jamais cet homme libre n’aurait imposé ses vues – mais simplement son diagnostic. Nous eumes en effet une discussion longue et franche lors de laquelle il me dit ceci : "les choses sont simples : si l’autorité ne vous pèse pas, alors vous pouvez vous diriger vers une carrière de haut fonctionnaire et n’hésitez pas à le faire; mais si comme moi vous êtes rétif à l’autorité et ne supportez que la liberté, devenez universitaire."

La liberté, toujours la liberté.

C’est elle aussi qui l’a conduit à partir vers d’autres horizons pour y exercer ses talents de pédagogue, vers cet Orient qu’il aimait tant. Nous parlions beaucoup du Liban – "c’est le seul pays dans lequel il est possible, lors d’une promenade dans les montagnes du Chouf, de rencontrer un petit garçon aux yeux clairs, répondant au prénom de Clovis, vous parler de la France".

Les occasions de passer un moment avec cet homme aux semelles de vent étaient bien rares, surtout ces dernières années. Elles n’en étaient que plus précieuses. Je me souviens du jour où il m’a annoncé, en larmes, qu’il était papa d’une petite fille, Alexandra : "Casas, vous vous rendez compte, moi, j’ai une fille, elle est superbe." La fierté du nouveau père se mêlait en cet instant à l’émouvante fragilité de l’homme. Je lui ai alors promis, en effet, d’offrir à sa fille son premier abonnement à l’AJDA car elle ne manquerait évidemment pas d’entamer des études de droit pour poursuivre la tradition familiale. Il est parti dans un grand éclat de rire. Ses yeux étaient encore mouillés. C’est l’image que je garde de Joël-Pascal Biays.

Jamais je n’oublierai ce professeur, cet homme libre, cet être qui a filé aussi vite qu’une étoile.

Didier Casas
Maître des requêtes au Conseil d’Etat

Gaëtan de Royer dit :

Il est rare qu’un professeur laisse un tel souvenir chez ses étudiants. Ancien de l’IEP Grenoble, j’avais pour le Pr Biays à la fois de l’affection et de l’admiration. Une connivence, aussi, car j’appartenais à la même secte politique que lui, celle des gaullistes un peu ringards, car progressistes et farouchement attachés à l’Etat unitaire. Sa disparition me laisse profondément peiné.

Régis Jéglot dit :

Cette nouvelle m’a bouleversé.
C’était un grand Prof, un des seuls que je n’oublierai jamais
J’ai encore en mémoire ses anecdotes, ses schémas, ses exemples, ses commentaires…
Ses cours étaient les plus passionnants que j’ n’ai jamais eu. On l’écoutait parler pendant deux heures et a la fin il dictait dix lignes qui résumaient parfaitement son propos. Un esprit de synthèse quasi magique.
Il aura marqué des centaines d’étudiants à Grenoble et ailleurs.
Merci.

une ancienne étudiante dit :

Certaines pertes paraissent tellement injustes..

Celle là en est une..

Toutes mes sincères condoléances à la famille et proches de M. Biays

Merci M. Biays pour tout..

Pr. Jean Pierre Massias dit :

Cette nouvelle est si triste.
j’avais connu JPBays lors de sa lecon de 24 au concours d’agregation. Le sujet était peu académique "La nuit.." Ce fut pour nous tous qui avions l’honneur de faire partie de son equipe un grand moment et une grande leçon.
Nous nous sommes croisés depuis au gré des jury de theses et de la vie universitaire.
Les hommages rendus par ses etudiants temoignent de ses qualites et nous ramenent à l’essentiel de notre metier.
A sa famille et à tous ses proches je veux dire ici toutes mes condoleances attristées
Jean Pierre Massias

Philippe Chrestia dit :

C’est avec une grancde tristesse que j’appris la disparition du professeur Biays, de celui qu’on appelait familièrement "JP".
Ma rencontre avec lui remonte au cours de finances publiques en deuxième année avant qu’il ne me fasse l’honneur de siéger dans mon jury de thèse.
C’était un homme remarquable qui, par une art de la pédagogie sans pareil, savait faire aimer le droit à n’importe qui.
Avec lui, n’importe quelle question technique devenait simple et claire.

Sur un plan plus personnel, il a su me redonner l’espoir de croire en mes chances de rejoindre l’Université après une première tentative infructeuse. Il avait l’art de choisir les mots qui réconfortent, donnent envie de croire et de persévérer.
Merci donc "JP" pour votre soutien qui restera à jamais dans ma mémoire.

J’adresse à toutes sa famille et notamment à ceux que je connais, Alexandra, Nicole et Antoine toutes mes condoléances les plus attristées.
Philippe Chrestia

jcvidelin dit :

M. Biays a été mon directeur de thèse. J’ai assuré les travaux dirigés pour des matières qu’il enseignait à la Faculté de droit de Grenoble.
Il m’a permis par son soutien indéfectible et par ses conseils de devenir maître de conférences.
Dire qu’il a été mon guide pour mon apprentissage au métier de chercheur et d’enseignant à l’université est une évidence.
Sa chaleur humaine, son dynamisme et son charisme sont des souvenirs qui ne peuvent s’estomper malgré sa disparition.
Il manque et manquera à beaucoup d’entre nous.

Emmanuel LAFORET dit :

M. Biays, vous avez réussi à faire naître de nombreuses vocations au cours de votre vie bien remplie…
20 heures de travail par jour fut votre rythme de croisière tout au long de votre séjour dans la terre de Pharaons…

Le professeur Biays m’a introduit au droit public, m’a initié au droit constitutionnel, m’a dispensé des cours de méthodes et enseigné le droit administratif sous toutes ses formes (général, des biens, contentieux)…
En tout, j’ai eu la chance d’avoir pu assister à 8 de ses enseignements différents au cours de mes trois années de droit en Égypte…

Un grand merci à celui qui a fait revivre l’Institut du Droit des affaires internationales au Caire et un grand Hommage à celui qui a su si bien défendre le droit public français en dehors de ses frontières.

Salvator ERBA dit :

Beaucoup de choses ont déjà été écrites. Je ne peux que m’associer à l’immense tristesse de celles et ceux qui ont eu le privilège de vivre l’enseignement de M. Byais. Il faisait parti de ces professeurs dont on se souvient, parce qu"il savait enseigner également la posture critique. Pour ma part, comme il a eu l’occasion de me le dire, je tente de ne jamais oublier qu’il faut savoir conserver sa capacité d’indignation.

Un grand merci à un grand monsieur.

Un ancien élève de l’IEP de Grenoble

Sophie TUBIANA dit :

JP, 10 ans que nous nous étions rencontrés pour la dernière fois .L’annonce de ton décès fut douloureuse..et avec elle le rappel de notre jeunesse nicoise, des randonnées dans l’arrière -pays avec une bande d’amis que tu féderais ; à l’époque , tu n’étais pas l’agrégé à qui on rend aujourd’hui hommage, mais un jeune homme passionné et avide de connaissance, préparant furieusement son agrégationnuit et jour…ce qui nous permettait de débarquer chez toi à n’importe quelle heure , pour un moment de conversation délirante;
Tu étais notre assistant en droit international, et tu nous a transmis ton amour pour cette matière.
Ma seule consolation , c’est de savoir que tu c’est en Terre d’Orient que tu as disparu.Adieu l’ami.Sophie TUBIANA, ancienne étudiante à ice , avocat

marie-noelle biays dit :

Je suis la petite soeur et la filleule de Joel-Pascal.Celle avec qui il partait chaque été à Saint-Malo pour une semaine de vacances avec sa fille Alexandra.Je suis très touchée ,ainsi que ma mère,ma soeur et mon autre frère,par toutes les marques de sympathie et d’affection que vous témoignées à mon frère.C’était un parrain et un frère unique,si proche de nous malgré l’éloignement , se tenant au courant de tout.Continuez à le faire vivre à travers vos témoignages , cela nous aide un peu à affronter cette horrible réalité.
On pense à toi Parrain!

GARCIA Thierry dit :

Hommage à Joël-Pascal BIAYS

Joël-Pascal BIAYS nous a quittés. Je le connaissais depuis 23 ans, c’est-à-dire depuis ma première année en faculté de droit à Nice, en 1985 ; j’ai eu la chance d’être son étudiant jusqu’à la soutenance de ma thèse, son assistant, son coauteur et de siéger dans de très nombreux jurys de soutenances de thèses ou d’Habilitations à diriger des recherches. Sa disparition laisse un grand vide, tant l’homme que universitaire étaient uniques, et marque la fin d’une époque. Lors de la remise de Mélanges à l’un de ses collègues et amis grenoblois, il l’avait qualifié de « tonnant, détonnant et étonnant ». Ces adjectifs caractérisaient aussi pleinement Joël-Pascal. Fervent défenseur des plans en deux parties, j’espère qu’il ne m’en voudra pas de lui rendre ce modeste hommage, au regard de ce qu’il m’a apporté, en trois volets distincts, témoignage d’une certaine impertinence, bien sûr constructive, qu’il se plaisait lui-même à cultiver. Joël-Pascal fut et reste un repère, un maître et un ami.

Un repère, d’abord. Pour beaucoup d’entre nous, qui passions, un peu perdus, du monde scolaire au monde universitaire, cet homme public a constitué un point d’ancrage, une référence et même, pour certains, un père spirituel. Dans son discours de la distribution des prix, prononcé en avril 1991 à la Faculté de droit, de sciences- économiques et de gestion, le Professeur BIAYS qualifiait l’universitaire de « héros des temps modernes ». Pour l’étudiant qui a suivi ses travaux dirigés, dont je fis partie, Joël-Pascal était une sorte d’idole des jeunes, tant son sens inné de la pédagogie était grand. Doté d’un esprit de synthèse hors nomes, il savait à merveille transmettre le message, nous rendant, ou nous donnant l’impression, d’être plus intelligents. Cette rare qualité n’appartient qu’aux Maîtres.

En effet, Joël-Pascal était un Maître, au sens universitaire du terme, puisqu’il a formé de nombreux disciples, au nombre desquels j’ai le privilège de compter. S’inscrivant dans la tradition universitaire humaniste, dont le plus beau fleuron était sans doute son Maître René-Jean DUPUY, le Professeur BIAYS se définissait lui-même comme un « chevalier blanc du service public », sa mission consistant à servir le public en transmettant l’avoir et en formant l’être. Possédant l’humilité des grands, sa générosité intellectuelle et sa quête de la perfection le caractérisaient. Sa dynamique permanente, son esprit dialectique et son sens didactique faisaient de Joël-Pascal Biays un enseignant, un directeur de thèses et un administrateur d’exception.

Mais plus qu’un repère et un maître, pourtant déjà hors du commun, c’est l’ami qui était rare. Même quand il avait regagné son Orient natal, Joël-Pascal ne refusait jamais de participer à un jury de soutenance de thèses en Corse, à Nice ou à Grenoble pour partager, avec talent et humour, quelques heures d’amitié avec ses chers collègues. Sa fidélité en amitié sortait souvent des sentiers battus de l’Université lorsque nous nous retrouvions pour parcourir à un rythme soutenu les sentiers escarpés de l’arrière pays niçois, qui constituait pour lui à la fois une terre d’accueil et d’exil.
Depuis que tu n’es plus là, lorsque que je marche dans ces contrées, ton esprit guide mes pas.

Repère, maître et ami riment avec liberté, égalité et fraternité lorsque je pense à toi. Mais faisant fi des deux parties, qui te ressemblaient tant, et des trois volets choisis pour honorer ta mémoire, un seul mot illustre ta vie : amour.

Thierry GARCIA

Sébastien BERNARD dit :

La Faculté de Droit de Grenoble organisera une cérémonie en hommage à Joël-Pascal BIAYS mercredi 30 avril (Amphi G, à 17h).

Pr. Géraldine CHAVRIER dit :

Je ne pense pas pouvoir me libérer le 30 avril (je vais tout de même essayer) mais je me disais que ses anciens étudiants, devenus professeurs de droit, pourraient tenter de se libérer et venir en robe pour participer à cet hommage : nous sommes tous d’accord pour dire l’importance que JPB a eu dans notre choix de carrière. Cela serait-il possible ?

Sébastien BERNARD dit :

Ses anciens étudiants ou collègues sont naturellement les bienvenus à cette cérémonie. La mère et la compagne de Joël-Pascal Biays assisteront à cet hommage et ont donné leur accord pour que les professeurs soient en robe.

Francoise Carr nee Biays soeur de Joel pascal dit :

(Mon ordinateur ne tape malheureusement aucun accent)

Pour toi, Joel-Pascal, de moi, Francoise,this eulogy en forme de poeme.

Maman voulait Joel, Papa voulait Pascal
Et c’est ainsi que tu devins Joel-pascal.
Tu es ne en Decembre, un peu avant Noel,
L’aine de 4 enfants-Voici venir Francoise, Antoine, Marie-Noelle.
Tu passes pour ainsi dire
Toute ton enfance au Liban
Combien de souvenirs d’eleve, d’adolescent !
Tu es serieux mais tu sais rire
Avec tes taches de rousseur
My friend you are very clever.
Nous revenons l’ete en France
La france est ta patrie, le Liban ton pays.
Avec ta grande intelligence
Tu converses avec notre pere
Tu debats, tu echanges, tu reflechis, tu penses
Tu entres dans le meme milieu universitaire.
Tu seras professeur, pour lui, pour toi.
Et apres des annees d’un travail acharne
Tu deviens Agrege- notre pere est venge.
Voila maman, mamie et Ada fiers,
Fiers aussi Stuart et Marc tes beaux-freres
Ta marraine et ton parrain Michel Biays.

Et la famille s’est agrandie.
De ta rencontre avec Nicole
Nait ta petite Alexandra.
Tu vas tu viens mais toujours tu reviens
Pour elle a ta maison d’Roquefort-les-Pins.
Elle donne un sens neuf a ta vie.
Alexandra a 6 cousins
Logan, Sorel et Skye, Malone et Louella
Et puis Michaela dont tu es le parrain.

Nice-Grenoble-l’appel du large est fort
Tu es moins montagnard que marin,
Et moins marin que Malouin :
Ta ville de coeur est Saint-Malo,
Celle ou tu te ressources.
Retour aux sources aussi quand c’est l’appel de l’Etranger
Tu pars au Caire et c’est la en Egypte
Que tu deviendras Chevalier
De l’Ordre National du Merite.
De la a la Turquie
Il n’y a qu’un pas « habibe »
Tu te retrouves a Istanbul
Ou a 54 ans tu t’ecroules.

Et la c’est la rupture.
Ca ne rime plus.
Ca ne rime plus a rien du tout
Ta vie avait un sens
Ta mort n’en a pas,JP.

——————–

Joel-Pascal est parti tres vite, trop tot, beaucoup trop jeune. Il etait un homme public et un homme prive et je sais qu’il aimerait, en bon juriste et grand humoriste qu’il etait, que je fasse 2 parties pour parler de lui. En ordre d’importance inversement proportionnelle :

1ere partie : l’homme public
2eme partie : l’homme.

L’homme public etait Monsieur le Professeur Joel-Pascal Biays, Agrege de Droit Public, Vice-President d’Universite, Detache aupres du Ministere des Affaires Etrangeres, Recteur adjoint, Chevalier de l ‘Ordre du Merite.
Il etait enseignant,chercheur,coordinateur,expert. Ses noms, ses titres, ses fonctions, ses taches etaient multiples, ses responsabilites enormes. Il etait national et international. Et si la vie est un voyage l’on peut certes dire qu’il a vecu. Mais il n’a pas trotte autour du globe, il etait plutot du genre a courir autour du globe, impatient et presse- il avait tant a faire, a voir, a dire, a visiter. Et partout ou il s’est arrete, il s’est fait des relations, des connaissances, des amis. Il avait beaucoup d’amis et il etait l’ami de tant ! L’ami de sa famille, proche et moins proche, de ses etudiants, de ses collegues, des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes, des petits et des grands- petits et grands au sens propre comme au sens figure. Car le plus remarquable selon moi est que, avec ou malgre tous ces succes, accomplissements, honneurs, et sans compromis sans compromissions il est reste profondement et simplement lui-meme.

2eme partie :l’homme. Joel-Pascal etait :-un homme de convictions, avec un « s » (politiques et religieuses)
– un homme de valeur et de valeurs avec un « s »(familiales entre autres)
-un homme de qualite et de qualites avec un « s » (humanitaires entre autres).

C’etait un homme de coeur. Point.

Il etait bon et genereux,juste, droit,honnete et on pouvait compter sur lui. Un homme de grande culture et de grand savoir, qui s’interessait a tous et a tout.Il etait autant specialiste de sport que des pays du Proche et Moyen-Orient, lisant indifferemment Le Monde et les bandes dessinees et, pour ceux qui le connaissaient bien, preferant les bandes dessinees.Il aimait mieux rire que pleurer. Et il aimait travailler. Il etait ce qu’on appelle « workaholic » : traduisez « passionne de travail » et ce, depuis l’enfance, par choix d’abord puis par necessite. C’etait un battant pour qui gagner une partie de ping-pong etait aussi vital a 50 ans qu’a 10. Il etait a l’aise dans les grandes choses comme dans les petites. Et il etait si modeste que nous realisons ou decouvrons seulement maitenant toute l’etendue de ses travaux et l’importance de l’impact qu’il a eu sur ceux qui l’ont connu, bref, l’ampleur de son rayonnement. Bien sur que personne ne l’oubliera. Bien sur qu’il va manquer a tous ceux qui l’aimaient et que vont lui manquer tous ceux qu’il aimait. Et il faudra que ses proches et tres proches gardent toujours le contact affectif- c’est ce qu’il aurait voulu- et s’entr’aident pou tenter d’alleger le choc et allevier la douleur.
Et peut-etre le poeme peut-il a nouveau rimer car, JP, tu es ne un peu avant Noel et tu meurs un peu avant Paques, et n’y a-t-il pas un peu d’esperance a trouver dans le fait que :
Joel est mort en Temps Pascal ?…

Léopold Nyabeyeu Tchoukeu dit :

Je me joins aux commentaires précédents pour rendre hommage à ce grand homme que j’ai connu en 2001 à l’Université de Grenoble II. Il a dirigé mon mémoire de DEA et ma thèse de Sécurité internationale et défense, ce qui m’a donné l’occasion de le fréquenter et surtout d’apprécier ses immenses qualités d’homme, d’enseignant et même de père tout court. Mon séjour au Caire en octobre 2005 pour le recadrage de ma thèse a renforcé mon admiration pour cet imminent juriste qui savait comment faire pour que ses étudiants fournissent le meilleur d’eux-mêmes.

Je présente mes condoléances à sa famille.

zam dit :

En egypte il etais plus qu’un professeur , il etait notre pere . je voulais juste lui dire que je serais digne de lui ou qu’il soit . merci papa biays

Olivier GOHIN dit :

C’est avec une grande peine que j’ai appris le décès soudain de Joël-Pascal auquel je m’étais lié d’amitié à l’occasion de colloques ou de séminaires de géopolitique dans les années 90, autour de la brillante équipe du CEDSI et de notre ami commun Pierre Maurice. Grenoble, La Réunion, Le Cap, que de merveilleux souvenirs ensemble avec ce collègue simple, gentil et droit, doté de convictions fortes qui nous rapprochaient tant.
Son dernier appel – sur mon répondeur, hélas – était pour une soutenance de thèse qui aurait permis de nous retrouver. Cela ne s’est pas fait.
J’ai été dans l’impossibilité de me rendre à Grenoble le 30 avril dernier, tout en ayant alors une pensée ou, plutôt, une prière pour lui.
J’ai choisi de publier bientôt un prochain article dont il sera le dédicataire parce qu’il n’est pas plus beau cadeau qu’un universitaire puisse faire à un collègue estimé que de lui donner une part de sa pensée. Par-delà la mort survenue trop tôt.
Avec ce souvenir de ta voix sans pareil, de ce sourire que ne te quittait pas, de ton humour ravageur.
Joël-Pascal si sincère, si dévoué, si attachant. A Dieu.

Arnaud Plaisance dit :

Joël Pascal Biays a été mon professeur de droit public à l’IEP Grenoble. Comme beaucoup l’ont souligné, c’était un homme passionnant, doté d’un solide sens de l’humour et d’une grande fidélité. Lorsque je suis parti au Caire faire ma coopération, après avoir échoué à l’entrée à l’ENA, il m’avait écrit un mot très gentil et réconfortant que je conserve toujours. Il aimait ses étudiants dont certains étaient de véritables disciples amusés et stimulés par ce professeur brillant. Son crédo ("l’Administration agit, l’administré peut réagir") fonctionnait comme un cri de ralliement pour ses élèves. C’est avec émotion et un très grand respect que je pense, souvent, à Joël Pascal Biays.

Jean-Yves Moisseron dit :

Je viens d’apprendre avec une infinie tristesse le décès de Joël-Pascal. En Egypte, il m’avait chaleureusement accueilli dans l’équipe de l’IDAI pour assurer quelques cours. J’aimais l’ambiance de décontraction et de sérieux qu’il mettait dans ce qu’il faisait. Le brio et la légèreté de ses discours pimentaient nos réunions officielles. J’écoutais toujours attentivement ce Maître de l’éloquence. Il n’en tirait aucune vanité. Sans en avoir l’air, il m’a encouragé à valoriser mes travaux et m’a présenté des collègues qui m’ont beaucoup aidé pour passer mon HDR. Il l’a fait naturellement, comme un ami bienveillant, sachant suggérer en finesse les bonnes orientations, mettant en avant les qualités de ceux qui l’entouraient en toute modestie. Je pense à lui quand à mon tour, je dois m’occuper d’étudiants. Je forme le voeux d’avoir la même patience, le même enthousiasme, la même sagacité. Que sa mémoire demeure!

Issa abdel sattar dit :

je suis terrassé par cette malheureuse nouvelle,un an après en plus..je fais partie de ces légions d’étudiants étrangers qui ont eu la chance d’être accueillis, guidés par ce grand Homme. Comme beaucoup d’autres étudiants non français, j’avais perdu contact avec le professeur Biays depuis mon départ de Nice en 1990; étant à Marseille depuis 2002, et avec tous les événements qui ne cessent de bousculer ma région du monde,j’ai tenté ce matin une recherche sur le net espérant reprendre contact avec lui, pour écouter ,après toutes ces années son point de vue.Mes sincères condoléances à sa famille

flo dit :

jbp était un homme formidable .sa disparition a étè un choc brutal.mais il brillera toujours dans nos coeurà tout jamais .

Mustapha MOUJAHID dit :

Trés Cher Professeur BIAYS,

Je comprends mieux à présent la douleur qui a pu être la vôtre lorsqu’il y a quelques années, à l’occasion d’un de vos fascinant cours de droit public à l’UPMF de Grenoble, vous déclariez avec une vive émotion "J’ai récemment perdu mon Maître" en la personne de l’éminent Professeur René Jean DUPUY disparu en 1997.

Sans manquer de respect aux différents professeurs dont j’ai pu
suivre les enseignements, il y a eu l’avant et l’après Professeur BIAYS.

Ce fût pour moi une véritable révélation que d’assister pour la première fois à un cours de droit public dispensé avec un tel talent.

Je peux affirmer, non sans une certaine vanité, qu’à l’instar de nombreux autres étudiants je n’ai jamais manqué la moindre seconde d’un cours du Professeur Joël Pascal BIAYS : qu’il s’agisse de droit international économique, contentieux administratif ou encore grands systèmes juridiques comparés, je me suis délecté de ses brillantes analyses, j’ai apprécié cet incroyable esprit de synthèse si souvent loué à juste titre et admiré cet enthousiasme communicatif.

Merci Trés Cher Professeur BIAYS, merci Maître, d’avoir suscité autant de vocations et de vous être montré si disponible pour nous permettre d’embrasser un peu de votre savoir.

Mes plus sincères condoléances à la famille.

Mustapha MOUJAHID
Conseiller juridique dans l’administration territoriale.

Myriam Trannet dit :

Aujourd’hui, cela fais deux ans que le monde a perdu une star, un homme fantastique, fabuleux. Il reste dans nos coeurs, nous pensons souvent a lui, personne ne vous oublie, vous etes inoubliable.
"La ballade des gens heureux" est une chanson qui vous va incroyablement, je pense a vous, tres souvent, a votre famille.
As we would say in English, your legacy will live on forever.

snif dit :

j’ai appris hier, au hasard d’une rencontre lors d’une manifestation de soutien aux travailleurs sans papier, la disparition du Pr Biays.

Etudiant en licence d’histoire, j’ai eu l’honneur de suivre une introduction au droit administratif. 2 heures par semaine de bonheur. Nous étions 5 inscrits, mais faute de concordance d’emploi du temps, nous n’étions jamais plus de 3 présents. Le cours se tenait dans son bureau. C’était simplement jubilatoire. C’est lui qui m’a convaincu de me réorienter vers le droit public…

Au final, je ne l’aurai connu que brièvement, mais je c’est assurément un des souvenirs les plus marquants de mes années d’études.

"l’administration agit, l’administré peut réagir" (entendu 457 fois environ)

rip

Dr.LATMANI Saida dit :

Depuis que j’ai quitté la France, je n’ai jamais cessé de penser à mon cher professeur , si dynamique, si joyeux, si patient et passioné, dans sa flexibilité un sérieux une méthode,un savoir et un savoir faire, il savait écouter et vous faire écouter quand il parle, j’ai eu ma thèse il en était fière comme si j’étais une étudainte française, je n’ai jamais senti la différence, je suis marocaine, musulmaine et je porte le foulard, je le porte toujours d’ailleurs, mais je suis son élève, ses paroles si précieuses pour moi je les répète aujourd’hui à mes étudiants, je le vois quand je parle , quand j’explique, quand je communique avec mes étudiants, c’est un grand homme, il m’a donné confiance quand j’en avais besoin, il m’a encouragé, il m’a aidé comme il le pouvait . j’ai perdu son contact depuis mon retour au Maroc, j’ai toujours voulu lui dire que j’ai réussi mon chemin de professeur et que je suis vice présidente de la région Tanger-Tétouan, je voulais qu’il soit fière de moi comme s’il était un père. Aujourd’hui, début décembre 2010, j’ai parlé de lui à un de mes doctorants, j’avais envie de reprendre contact avec lui, en rentrant à coogle.fr , j’ai trouvé le nom de mon professeur, enfin. Mais, j’apprends qu’il était mort, vous aviez la chance de partager votre tristesse à temps et ensemble, mais moi je le pleure avec regret car il méritait que je sois à ses funéreilles. Reposez en paix, vous étiez un homme de coeur et d’esprit.

Karim Brichi dit :

J’ai eu la chance et l’honneur d’avoir Joel-Pascal Biays comme maitre assistant de droit International à la faculté de Nice en 1982-83. Sa passion était contagieuse. Il aimait comparer les cas d’études aux aventures de Tintin reporter. Il habitat le petit village de Roquefort les Pins ou je réside toujours. Il m’as fait aimer cette matière, ce fut un grand professeur. Que Dieu bénisse son ame.

Karim Brichi dit :

J’ai eu la chance et l’honneur d’avoir Joel-Pascal Biays comme maitre assistant de droit International à la faculté de Nice en 1982-83. Sa passion était contagieuse. Il aimait comparer les cas d’études aux aventures de Tintin reporter. Il habitat le petit village de Roquefort les Pins ou je réside toujours. Il m’as fait aimer cette matière, ce fut un grand professeur. Que Dieu bénisse son ame.

Michaëla BIAYS RAGNI dit :

Parrain ❤️
Plus de neuf ans que tu nous as quitté.

Je n’ai jamais écrit sur ce blog mais je viens de le découvrir. Merci à toutes les personnes qui lui ont rendu hommage.

Tu étais un parrain et un oncle merveilleux. Depuis que tu es parti j’ai un trou dans ma poitrine qui ne s’est jamais refermé. Tu es toujours dans mon cœur, à mes côtés. J’étais petite quand tu es partie, j’avais seulement 12 ans et maintenant j’en ai 21 et j’ai vu ta fille grandir c’est quelqu’un d’extraordinaire comme toi, tu serais tellement fier d’elle! J’aurais aimé que tu la vois grandir, j’aurais aimé que tu me vois grandir, que tu nous vois tous évolué. J’aurais tant voulu pouvoir te dire au revoir, te serrer une dernière fois dans mes bras, te dire à quel point je t’aime.
Je t’écris aujourd’hui simplement pour te dire que je ne t’oublie pas, je ne t’oublierais jamais!
A jamais dans mon cœur ❤️

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